L’OMS définit la santé sexuelle comme un “état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité (…)”, soulignant l’importance de l’aspect psychique dans la sexualité. Si la santé sexuelle est souvent vue par le prisme des infections sexuellement transmissibles (IST) et des dysfonctions somatiques, il est important de se rappeler que la sexualité est avant tout mentale. Elle passe par le désir, la libido, l’excitation, l’attirance, entre autres. Profitons donc de cette journée mondiale de la santé sexuelle pour faire un point sur les aspects mentaux et sociaux de la santé sexuelle.

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    1. Troubles et dysfonctions sexuelles

    Le premier impact mental sur la santé sexuelle se perçoit également sur le plan physique, il va s’agir des troubles et dysfonctions sexuelles. Ces troubles peuvent avoir une origine purement physiologique, mais la psyché est souvent au cœur de ces problématiques.

    Les plus connues de ces dysfonctions sont les troubles de la fonction érectile, c’est-à-dire la difficulté à avoir ou maintenir une érection lorsqu’elle est souhaitée, les troubles de l’éjaculation, le plus souvent quand l’éjaculation survient plus tôt que ce qui aurait été souhaité, les troubles de l’orgasme, c’est à dire l’incapacité à atteindre l’orgasme, et le vaginisme, un trouble causant une contraction intense du vagin menant à une intense douleur lors de la pénétration.

    Ces troubles peuvent avoir une origine physique, mais lorsque celle-ci est écartée par un médecin, l’origine psychologique reste la plus probable. Une thérapie sera alors nécessaire pour travailler sur ces difficultés, dont l’origine est souvent multifactorielle. On cherchera à comprendre comment le corps fonctionne, les pensées et les comportements qui entretiennent ces difficultés, et à modifier ces derniers pour retrouver un fonctionnement satisfaisant.

    Une autre catégorie de troubles influencée par la dimension psychique de la personne concerne le désir et la libido, que l’on pourrait définir simplement comme l’envie d’engager une activité sexuelle (seul ou avec d’autres). Ce désir fluctue naturellement au cours de la vie, parfois élevé, parfois très faible, voire inexistant. Cette intensité ne détermine pas le trouble. C’est l’impact sur la vie de la personne et la souffrance que cette intensité cause qui va déterminer si la personne a besoin d’être aidée.

    Cependant, pour l’OMS toujours, la santé sexuelle “ne consiste pas seulement en une absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité”. Le bien-être va donc au-delà du fonctionnement corporel et psychique. Les facteurs qui y contribuent s’étendent autour de chacun, dans l’environnement, l’entourage, les partenaires, et bien d’autres encore.

    L’OMS précise sa définition par “la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, exemptes de coercition, de discrimination et de violence”. Cette phrase met en lumière un aspect central et fondamental d’une sexualité saine : le consentement.

    2. Le consentement sexuel

    Le consentement sexuel se définit comme l’acceptation de participer à un ou plusieurs actes intimes et/ou sexuels.

    Pour être valide, le consentement doit respecter trois conditions : il doit être donné de manière libre, éclairée et par une personne apte à consentir

    Le consentement libre signifie que l’acceptation ne doit pas être donnée sous la violence, la contrainte, la pression ou la menace

    Le consentement éclairé signifie que la personne qui donne son consentement ne doit pas être dans un état altérant son jugement et sa capacité à consentir. Une personne fortement alcoolisée ou sous l’emprise de substances, par exemple, n’est pas en état de donner un consentement éclairé. 

    Que la personne soit apte à consentir, enfin, présume que la personne est d’un âge suffisant pour comprendre ce à quoi elle consent, que son état mental, psychique et intellectuel lui permette de comprendre ce à quoi elle consent et qu’elle soit consciente. Une personne perdant connaissance pendant une activité à laquelle elle a consenti n’est plus en état de consentir. Une personne endormie n’est pas en état de donner son consentement, quelle que soit la réaction physiologique automatique de son corps.

    Le consentement ne repose pas sur la présence ou l’absence d’excitation sexuelle, ou sur un quelconque autre signe. Le consentement est un état d’esprit qui doit être communiqué et qui peut être révoqué à tout moment.

     

    Le consentement et la manière dont il est compris aujourd’hui dans la population générale met en lumière deux piliers de la santé sexuelle qu’il convient de renforcer à l’avenir : l’éducation et la communication.

    La connaissance du fonctionnement de la sexualité, de ses variations, et des bonnes pratiques qui l’entourent ne sont pas innées, et une éducation adaptée permet à chacun de vivre une sexualité épanouie, en comprenant son corps et son désir et le respect de ceux des autres.

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