31 août : Journée internationale de prévention des overdoses

C’est la journée internationale de prévention des overdoses. En France, plusieurs centaines de décès par overdoses ont été recensés en 2022, touchant des usagers à partir de 15 ans. La consommation de drogue s’intensifie et les consommateurs, comme les vendeurs, se tournent de plus en plus vers des drogues dures. Ceux qui vendaient du cannabis peuvent aussi maintenant vendre de la cocaïne. L’accès à ces drogues a été facilité pour les consommateurs. En effet, il y a aujourd’hui une forme d’ubérisation dans la vente de la drogue, puisque la police a remarqué que certains se faisaient alors livrer. Il est alors devenu une priorité de penser à sauver des vies en évitant les consommations de produits illicites.

SOMMAIRE

VOUS ÊTES UN PARTICULIER ? ON VOUS APPELLE

1. QU’EST-CE QU’UNE OVERDOSE ?

Une overdose est une surdose dans la consommation d’un produit, et dont les effets produisent des changements que le corps ne peut plus supporter. La consommation a dépassé le seuil de tolérance de son corps. Ce seuil est unique chez chaque personne, selon la morphologie, la consommation habituelle, les habitudes de vie etc.

Peu importe la drogue ou les médicaments pris, il est possible de faire une overdose. Aujourd’hui, le marché illégal de substances illicites grandit et touche de plus en plus d’usagers initiés à la consommation ou non. Les méconnaissances des conséquences et des usages sur les consommateurs rendent cette consommation d’autant plus dangereuse. L’overdose peut avoir été faite de manière accidentelle à la suite d’une consommation de drogue ou voulu comme pour une tentative de suicide. 

De plus, il est difficile de réellement savoir ce que la substance consommée contient. Régulièrement les produits sont coupés avec d’autres substances qui peuvent s’avérer beaucoup plus dangereuses à petite dose que ce que l’on pense, telles que le fentanyl ou le carfentanil. L’overdose peut se manifester par des états de conscience modifiés, pouvant provoquer des comas. Une transpiration excessive, une diminution du rythme respiratoire vont être ressentis. Il va être expérimenté une diminution du rythme cardiaque ou au contraire une trop forte accélération jusqu’à l’arrêt. Ces symptômes entraînent souvent la mort si une prise en charge de réanimation n’est pas faite extrêmement rapidement.  

Si vous voyez quelqu’un souffrir de ces symptômes, appelez immédiatement les urgences.

2. COMMENT PRÉVENIR D’UNE OVERDOSE ?

En ce qui concerne la prévention, il est difficile d’interdire à quelqu’un qui souhaite consommer de faire usage de la drogue. Vous ne serez pas écouté, ni entendu. Quoi qu’il en soit, vous pouvez toujours essayer de prévenir, d’aiguiller et de soutenir la personne. Il est vrai que la consommation de drogue est souvent due à un mal-être que l’on essaye d’anesthésier à travers une substance qui éteint, quelques instants, la douleur. Essayez de bien comprendre la composition de la drogue que la personne consomme. Ne soyez pas dans le jugement, mais accueillez sa consommation. Elle peut permettre de comprendre le mal-être de la personne, mais aussi de pouvoir orienter vers un professionnel de santé plus facilement. Si cette personne consomme devant vous, pensez à lui proposer de s’hydrater régulièrement. Il est important que cette personne ne consomme pas seul(e). C’est comme cela que les overdoses se font : lorsqu’il n’y a personne pour appeler les secours et venir en aide à la personne. Mais vous, vous sentez-vous capable de veiller sur cette personne lorsqu’elle consomme ? Il est important de ne pas consommer d’autres substances en même temps, et qu’elle commence par des petites doses. Soyez prêt(e) à lancer une alerte aux secours en cas de besoin. 

Le plus important si vous voulez aider une personne qui consomme est de ne pas lui faire ressentir de la culpabilité, mais au contraire, que vous êtes prêt(e) à l’écouter pour pouvoir l’aider à l’orienter vers un autre professionnel. Vous pouvez appeler le centre d’information des drogues ou un centre d’addictologie tels qu’un CSAPA ou un CAARUD. Ils pourront également vous fournir des kit anti-overdose que vous pourrez utiliser sur la personne qui consomme si elle perd connaissance (les consignes sont notées sur l’emballage). Sachez que le décès par overdose peut être évité si vous influez de la naloxone qui est présente dans ces kits par vaporisation ou par injection ainsi que si vous faites certains gestes de premiers secours en attendant que les urgences arrivent. Suivez bien les instructions que vous aurez et ce que les secours vous diront. Il est possible qu’il y ait parfois quelques pénuries, pensez donc à toujours essayer d’en avoir sur vous ou de demander à la personne qui consomme d’en avoir un sur elle.

3. LES SIGNES D’UNE CONSOMMATION EXCESSIVE

Si vous n’êtes pas sûr(e) de la consommation d’une personne, et que vous avez des doutes sur son comportement, sachez que certains signes peuvent vous donner des indices. Toutes les drogues n’ont pas nécessairement les mêmes symptômes, mais cela peut déjà vous donner un indice. Il est possible que vous ayez noté un changement dans les activités quotidiennes et l’hygiène de vie de la personne, elle peut avoir changé son rapport à la nourriture (prise ou perte de poids importante) et avoir un cycle de sommeil pas stable, une grande fatigue, et une odeur corporelle désagréable. Il est également possible d’avoir remarqué quelques comportements impulsifs, agressifs et beaucoup de rêveries chez la personne, accompagné d’une grande anxiété, voire de symptômes dépressifs.

Physiquement, vous pouvez remarquer certaines marques inhabituelles sur le corps, des marques de seringues, les yeux rouges et une pupille particulièrement dilatée, des tremblements, des rougeurs ou une pâleur anormale, des saignements de nez, une toux sèche… 

Si vous avez l’impression d’avoir pu déceler cela chez une personne de votre entourage, vous pouvez essayer de lui parler des solutions possibles, de manière bienveillante. Encore une fois, gardez en tête le fait que la consommation de drogue est une béquille, et une solution trouvée pour pallier un autre mal sous-jacent. Vous pouvez donc l’inviter à faire un diagnostic bilan sur sa consommation auprès d’un professionnel. Il existe des cliniques spécialisées dans l’addictologie, des services hospitaliers ou des psychiatres qui pourront l’aider. 

Quoi qu’il en soit, n’essayez pas de porter le poids de la consommation de cette personne sur vous, mais aidez-la à être réorienté vers un professionnel ou un centre qui pourra l’aider de manière adaptée.

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