1. OBSERVATION
Lors de l’examen général, il est important que vous le commenciez en portant attention à l’état général du patient. Observer la manière qu’il a de se présenter. Votre patient est-il amaigri ? Transpire t-il ? Se plaint-il de fatigue intense ? En cas de fatigue intense, il faut penser à prescrire un bilan sanguin ou demandez à ce qu’il soit vu par un médecin généraliste. Il y a peut-être un problème organique dernière cette fatigue !
2. TROUBLES HORMONAUX
Lors de l’évaluation, que vous soyez médecin, psychologue, psychothérapeute ou autre, il est très important que vous posiez les bonnes questions au patient. Commencez par lui demander s’il a des antécédents de troubles hormonaux. Est-ce qu’il a une hypothyroïdie, une hyperthyroïdie, une hypoparathyroïdie ou une hyperparathyroïdie ? La perturbation hormonale de ces hormones peut provoquer, du fait d’une excitation et en cas d’hyperthyroïdie, de l’anxiété. À l’inverse, une hypothyroïdie peut provoquer un ralentissement, une tristesse, une prise de poids…etc. Dans ces cas-là, le traitement n’est pas du tout psychiatrique ou psychologique.
3. DÉSORDRE HORMONAL CHEZ VOS PATIENTS
Vous l’aurez compris, c’est vraiment très important que vous demandiez aux patients s’il n’y a pas un désordre hormonal quelque part. Idem pour vos patientes. N’hésitez pas à leur demander si elles sont bien réglées, si leurs règles ne sont pas trop douloureuses, si elles font face à un changement d’humeur important au moment des règles etc. Il faut bien s’assurer qu’il n’y ait pas de problème lié à ça. Même chose pour vos patientes ménopausées. Assurez-vous que l’anxiété chez ces patientes ne s’est pas manifestée au moment de la pré-ménopause et qu’ainsi l’anxiété soit, en fait, liée à un dérèglement hormonal. Dans ce cas-là, un traitement hormonal substitutif peut régler le problème d’anxiété chez ces patientes ménopausées.
4. PATHOLOGIES NEUROLOGIQUES
D’autres pathologies ne doivent pas être mises de côté, notamment, les pathologies neurologiques. Un patient qui présente des troubles neurologiques peut avoir un tableau psychiatrique. Il faut penser à demander à votre patient s’il n’a pas une hydrocéphalie, la maladie de Niemann-Pick, des antécédents de traumatismes crâniens, des hématomes cérébrales (en particulier des hématomes épiduraux et surtout des hématomes sous duraux chroniques). Dans ces cas-là, un traitement psychiatrique n’est donc pas forcément la solution.
5. TROUBLES DE L'APNÉE DU SOMMEIL
C’est une autre cause possible. Si votre patient est en surpoids, que son ou sa partenaire se plaint qu’il ronfle beaucoup ou encore qu’il s’arrête de respirer lors de son sommeil, pensez à demander à votre patient s’il n’a pas des troubles de l’apnée du sommeil. En effet, les troubles de l’apnée du sommeil, du fait de l’hypoxie qui est provoquée durant la nuit et la perturbation du sommeil qui en résulte va provoquer des troubles de l’humeur, de l’anxiété ou encore du stress. Ici aussi un traitement psychiatrique ou psychothérapeutique n’est pas la solution à apporter.
Il faut bien garder à l’esprit que derrière un problème psychologique peut se cacher un trouble somatique qui requiert un traitement neuro-chirurgical. Toutes les questions que nous venons d’énoncer sont donc très fortement conseillées à être posées lors de la séance. Si vous voyez que le patient n’est pas en bonne santé (transpiration, maigreur, fatigue….etc.) ces questions sont d’autant plus essentielles, ainsi qu’une prise de sang.