Mieux comprendre le Trouble du Déficit de l’Attention (TDAH)

C’est un trouble dont on entend de plus en plus parlé, avec l’impression, parfois, qu’il est lancé à tort et à travers. Il reste l’un des troubles neuro-développementaux les plus communs, ce que l’amélioration constante des diagnostics permet de mettre en lumière. Il reste cependant trop peu connu dans son fonctionnement et sa présentation. Éclairage sur le TDAH et tout ce que cet acronyme signifie.

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1. QU’EST-CE QUE LE TDAH ?

TDAH est un acronyme qui signifie trouble du déficit de l’attention et/ou de l’hyperactivité selon le DSM-V. Sous ce nom se cachent trois formes reconnues du trouble. Une première forme atteint principalement les capacités attentionnelles, la possibilité de rester concentré longtemps sur certaines tâches. La deuxième forme touche l’activité psychomotrice, qui est plus élevée que la moyenne, avec des changements fréquents d’activité et la difficulté à rester sans rien faire. La dernière forme présente une association des deux premières, avec des atteintes à l’attention et une hyperactivité.

Ces formes sont définies par rapport aux symptômes les plus fréquents, c’est-à-dire les signes qui ont un impact significatif sur la vie et le fonctionnement des individus.

Le TDAH est un trouble du neurodéveloppement, ce qui signifie que les signes cliniques apparaissent durant l’enfance et peuvent se prolonger à l’âge adulte. Il arrive parfois que les symptômes du TDAH soient discrets pendant l’enfance grâce à un environnement soutenant, et qu’ils apparaissent de manière plus saillante à l’âge adulte, quand la personne est plus sollicitée et que les facteurs de stress diminuent les ressources disponibles pour gérer les dysfonctions.

Pour un nombre croissant de chercheurs, le TDAH n’est en réalité pas un déficit de l’attention, car on peut observer des personnes TDAH, dans certaines situations, maintenir une attention intense et soutenue pendant des heures. Il s’agirait en effet plutôt d’un déficit de la régulation de l’attention et des émotions, associé à un besoin de stimulation.

2. QUELS SONT LES SIGNES DU TDAH ?

Comme la plupart des troubles du neurodéveloppement, les signes du TDAH se découpent en deux catégories : les symptômes et les spécificités.

Les symptômes sont les signes cliniques qui causent une souffrance ou un dysfonctionnement significatif des fonctions cognitives ou du fonctionnement quotidien. Les spécificités sont d’autres signes fréquemment retrouvés chez les personnes présentant le trouble, mais qui ne sont pas nécessaires au diagnostic. Ils peuvent cependant aider à ce que le diagnostic se fasse correctement

Les symptômes sont classifiés dans les manuels diagnostics. Le DSM V définit le TDAH comme un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le développement et qui est caractérisé par un certains nombre des signes suivants :

Inattention

Six ou plus des symptômes suivants :

  • Ne parvient pas à faire attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie
  • A souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux
  • Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement
  • Ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles
  • A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités
  • Évite, a en aversion  ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu.
  • Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités.
  • Se laisse facilement distraire par des stimuli externes.


A des oublis fréquents dans la vie quotidienne.

Hyperactivité et impulsivité

Six ou plus des symptômes suivants :
  • Remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège
  • Se lève souvent en classe ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis
  • Court ou grimpe partout, dans les situations où cela est inapproprié (chez les adolescents et les adultes, cela peut se limiter à un sentiment d’agitation)
  • A souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir.
  • Est souvent “sur la brèche” ou agit souvent comme s’il était “monté sur ressort”
  • Souvent, parle trop.
  • Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée.
  • A souvent du mal à attendre son tour.
Interrompt souvent les autres ou impose sa présence. D’autres signes sont également fréquemment relevés chez les personnes diagnostiquées TDAH. On peut par exemple citer :
  • L’hyper-concentration : quand une personne souffrant de TDAH commence une tâche qui procure un haut niveau de stimulation, il est possible de perdre la notion du temps et de passer des heures sur cette tâche, en oubliant parfois de manger ou d’aller aux toilettes. La tâche est souvent interrompue par une source extérieure ou une sensation corporelle suffisamment forte pour casser la concentration.
  • La sensibilité et/ou l’instabilité émotionnelle : les personnes diagnostiquées TDAH présentent une difficulté plus élevée pour réguler leurs émotions de manière interne, ce qui peut mener à une perception plus intense ou plus stressante des émotions désagréables. La manière dont fonctionne leur attention peut aussi mener à un changement rapide des émotions en fonction des événements et des stimulations.
  • Les troubles du sommeil sont également communs chez les personnes souffrant de TDAH, les difficultés de régulation émotionnelle et attentionnelle rendant difficile de maintenir un rythme régulier et sain de sommeil.
  • L’intolérance à l’ennui : L’ennui est particulièrement difficile à gérer pour les personnes avec un TDAH qui ont un besoin plus élevé de stimulation. L’ennui est une forme de sous-stimulation qui peut amener une forte agitation, une plus grande difficulté à se concentrer et directement influencer l’humeur et les émotions.
  • La faible mémoire de travail : retenir des listes de tâche, les différentes étapes d’un processus, un nom ou un numéro de téléphone, ce sont des exercices qui peuvent être particulièrement difficiles pour les personnes avec un TDAH, qui peuvent rapidement être submergées par un nombre important d’informations.
  • La cécité temporelle : Il s’agit d’une mauvaise perception du temps qui passe et du temps nécessaire à réaliser certaines tâches, ce qui peut amener à des retards réguliers, des deadlines qui ne sont pas respectées et la difficulté de suivre une routine dans les temps.
  • La permanence de l’objet altérée : la permanence de l’objet signifie qu’un objet continue d’exister dans l’esprit d’une personne même si il n’est pas dans son champ visuel. Chez les personnes avec un TDAH, il n’est pas aussi absent que chez les bébés qui oublient complètement l’existence d’un objet non visible, mais il rend plus difficile de se souvenir des objets et personnes qui n’ont pas une présence régulière dans leurs vies.
  • La dysfonction exécutive : les fonctions exécutives sont l’ensemble des processus mentaux qui permettent de planifier et réaliser les actions du quotidien. Elles recoupent notamment les capacités de planification, de flexibilitéd’adaptationd’inhibition et d’exécution. Dans le TDAH ces capacités sont impactées par une difficulté à filtrer correctement les informations de l’environnement, un plus bas niveau d’inhibition et de moins bonnes capacités de planification. Cela rend la réalisation des tâches communes plus difficile, en demandant un très gros effort pour réaliser des tâches simples. Selon les ressources dont une personne dispose, certaines tâches sont mentalement impossible à réaliser.
Les personnes atteintes de TDAH peuvent présenter un fonctionnement qui semble étrange ou incohérent pour les personnes neurotypiques. Par exemple, il est commun qu’une personne souffrant de TDAH soit coincée dans l’ennuitellement sous-stimulée qu’il devient trop difficile de commencer une activité stimulante. On peut parfois observer un mode tout-ou-rien sur les tâches ennuyeuses. Par exemple, faire un peu de ménage tous les jours est très difficile mais se lancer dans un grand ménage complet une fois par mois parce que la personne a ressenti un grand élan de motivation et de stimulation pour ces tâches à ce moment précis.

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3. QU’EST-CE QUI PROVOQUE UN TDAH ?

Le TDAH est un trouble du neurodéveloppement, cela signifie qu’il est dû à des différences dans le développement de certaines structures cérébrales.

La première hypothèse étiologique de l’apparition du TDAH est génétique. Les recherches montrent que les enfants nés dans une famille dont un ou plusieurs membres ont été diagnostiqués avec ce trouble ont plus de chance d’être eux-mêmes diagnostiqués TDAH.

Des facteurs environnementaux semblent également augmenter le risque d’apparition du trouble : une exposition à l’alcool, au plomb, au stress pendant la grossesse, une naissance prématurée, un traumatisme crânien, de la maltraitance, etc…

Les pistes neurobiologiques et neuropsychologiques sont de plus en plus explorées, en essayant d’identifier les zones cérébrales qui seraient responsables du TDAH. Certaines ont été identifiées comme légèrement sous-développées chez les personnes présentant le trouble, mais ces variations de volume ne sont pas suffisantes pour poser un diagnostic sur ces valeurs uniquement. On peut notamment relever le cortex pré-frontal qui serait sous-activé, ce qui mène au défaut d’inhibition.

La piste de la dopamine est également explorée par rapport, notamment, au besoin de stimulation. Les personnes avec un TDAH ont des niveaux de dopamine, l’hormone du plaisir et de la récompenseplus faible que la population générale, ce qui mène à une recherche de stimulation plus élevée et une plus forte intolérance à l’ennui.

4. QUEL EST LE TRAITEMENT DU TDAH ?

Le traitement du TDAH, notamment lorsque le diagnostic est précoce, est pluridisciplinaire et se fait en fonction des besoins de l’individu.

Les pistes de travails sont triples :

  • Travail sur les capacités cognitives et fonctionnelles : ce travail se fait avec l’aide de psychologues, orthophonistes, psychomotriciens et ergothérapeutes. L’objectif va être d’entraîner les fonctions cognitives défaillantes et de trouver des stratégies alternatives. L’idée est de comprendre que le fonctionnement du cerveau d’une personne atteinte de TDAH est différent de celui d’une personne neurotypique, et qu’il faut donc trouver un mode de fonctionnement qui convienne  à la personne et à son évolution dans un environnement social.
    Plus la personne est prise en charge tôt, plus la remédiation cognitive sera efficace.
  • Médicaments : certains médecins spécialistes (psychiatre, pédiatre, neurologue, etc…) peuvent prescrire, lorsque le diagnostic de TDAH est avéré, un traitement à base de méthylphénidate, qui sert à stabiliser le niveau de dopamine dans le cerveau, ce qui améliore l’éveil et les capacités de concentration. C’est un médicament couramment utilisé dans le traitement du TDAH en Amérique du Nord et dans certains pays d’Europe, et qui commence  à se démocratiser en France.
    Le principal obstacle concerne les personnes diagnostiquées à l’âge adulte, car sa délivrance repose sur la présence des signes du TDAH durant l’enfance, ce qu’il faut pouvoir prouver.
  • Adaptation de l’environnement : autant que faire se peut, une adaptation de l’environnement permet de faciliter la vie d’une personne souffrant de TDAH, d’économiser des ressources mentales et de mieux se concentrer sur les éléments de la vie qui ne peuvent pas être adaptés. Cette adaptation passe également par l’éducation de l’entourage qui devra adapter son fonctionnement et ses demandes aux besoins et limites du proche.

 

Le TDAH reste un trouble qui souffre de sa mauvaise réputation et de sa mauvaise représentation. Les enfants avec une forme centrée sur l’hyperactivité souffrent le plus socialement de cette mauvaise connaissance du trouble. Malgré les difficultés que le TDAH amène, il peut également être une force lorsque les personnes sont correctement accompagnées.

Il convient d’améliorer, d’une part, le processus de diagnostic afin d’éviter un maximum de diagnostics tardifs, qui augmentent les difficultés de vie, mais également d’améliorer l’éducation autour de ce trouble, notamment auprès des professionnels de l’enfance et de la petite enfance.

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FAQ

La réalité virtuelle (VR) est une technologie innovante qui permet d’exposer les patients à des environnements immersifs et contrôlés, facilitant ainsi la prise en charge de nombreux troubles psychologiques et psychiatriques. Son utilisation en santé mentale présente plusieurs avantages :
  • Une exposition progressive et contrôlée : La VR permet de confronter les patients à des situations anxiogènes dans un cadre sécurisé, en ajustant progressivement l’intensité des stimuli pour favoriser l’habituation et la gestion des émotions.
  • Un environnement réaliste et reproductible : Contrairement aux techniques traditionnelles, la VR offre des scénarios immersifs qui peuvent être reproduits à l’identique, garantissant une prise en charge cohérente et efficace.
  • Un engagement accru du patient : L’aspect interactif et immersif de la VR favorise l’adhésion au traitement et motive les patients à poursuivre leur thérapie.
  • Une prise en charge personnalisée : Grâce aux environnements virtuels adaptables, les thérapeutes peuvent ajuster les exercices aux besoins spécifiques de chaque patient.
  • Des applications variées : La VR est utilisée dans le traitement des troubles anxieux (phobies, stress post-traumatique, troubles obsessionnels compulsifs), des addictions, des troubles de l’humeur et même en remédiation cognitive.
L'utilisation de la réalité virtuelle en santé ne date pas d’hier ! Elle est étudiée et utilisée depuis plus de 30 ans dans le domaine médical et psychologique. Dès les années 1990, des chercheurs ont commencé à explorer son potentiel pour traiter les troubles anxieux, notamment les phobies et le stress post-traumatique. Depuis, de nombreuses études scientifiques ont confirmé son efficacité dans la prise en charge de divers troubles psychiatriques, neurologiques et cognitifs.
 
Aujourd’hui, la réalité virtuelle est largement intégrée dans les pratiques thérapeutiques et médicales, avec des protocoles validés cliniquement. Elle est utilisée dans les hôpitaux, les cliniques et les cabinets de psychologues à travers le monde pour offrir aux patients des traitements innovants, efficaces et sécurisés.
 
Afin d’utiliser la réalité virtuelle, il est nécessaire de s’immerger dans un environnement virtuel. Pour ce faire, il existe plusieurs façons.
 
En effet, l’utilisation du CAVE, un système 3D composé de plusieurs murs d’écrans, était majoritairement utilisé par le passé.
 
L’utilisateur se retrouve totalement plongé dans le monde virtuel et ses mouvements sont détectés en temps réel. Cette solution a le défaut d’être très onéreuse et peu accessible.
 
Depuis environ 2016, avec l’apparition de l’Oculus Rift et de l’HTC Vive, des casques de réalité virtuelle, son usage est rendu beaucoup plus accessible. Il permet de s’immerger dans la réalité virtuelle grâce à un écran occultant sur lequel sont projetées des images virtuelles. Les mouvements de tête de l’utilisateur sont pris en compte, ce qui lui permet de tourner la tête pour observer autour de lui comme dans le monde réel.
 
Aujourd’hui, les casques sont sans fil et autonomes, offrant ainsi un confort d'utilisation maximal.
Un environnement virtuel est une simulation numérique immersive créée grâce à la réalité virtuelle. Il permet à l’utilisateur d’évoluer dans un espace en 3D qui reproduit fidèlement des situations du quotidien ou des contextes spécifiques.
Dans le domaine de la santé mentale, ces environnements sont conçus pour aider à s’exposer progressivement à certaines situations, à travailler sur la gestion des émotions ou à améliorer des capacités cognitives. Grâce à l’interaction avec ces espaces virtuels, il est possible de vivre des expériences engageantes et adaptées aux besoins de chacun.
Seulement d’une connexion internet. Le logiciel est accessible directement dans le casque.
Les nombreuses études confirment la non-dangerosité de l’utilisation de la réalité virtuelle. Il existe néanmoins quelques restrictions pour protéger les utilisateurs d’éventuelles conséquences négatives.
 
Ainsi, les personnes épileptiques et enceintes ne peuvent bénéficier de ce type de thérapie.
Comme pour toute technologie immersive, une utilisation prolongée peut entraîner une fatigue visuelle ou un léger inconfort, notamment chez les personnes sensibles au mal des transports. C’est pourquoi il est recommandé de faire des pauses régulières et d’adapter la durée des sessions en fonction de chaque utilisateur.
 
Les environnements virtuels sont conçus pour être progressifs et contrôlés, minimisant ainsi le risque d’anxiété excessive. La plupart des utilisateurs s’adaptent rapidement à l’immersion et ressentent les bienfaits de cette approche innovante dès les premières séances.
Les troubles anxieux et phobies peuvent être traités en réalité virtuelle. La patient va être exposé à des situations anxiogènes dans différents environnements de façon graduelle et progressive, tout en restant dans un lieu sécuritaire. Un sentiment d’habituation va ainsi se créer petit à petit jusqu’à faire diminuer, voire disparaître l’anxiété.
 
Les addictions comportementales et aux substances sont des pathologies pouvant être traitées par la réalité virtuelle. En effet, grâce à des stimuli synthétiques placés dans les environnements et provoquant la réponse de craving, les patients en situation d’addiction pourront travailler sur leur craving afin d’atténuer la réponse de consommation.
 
De plus, les multiples situations (bar, casino, contextes sociaux) permettent un travail cognitif sur les croyances dysfonctionnelles en lien avec la singularité de chaque situation de tentation.
 
Concernant les troubles du comportement alimentaire, les logiciels en réalité virtuelle permettent de cibler des facteurs étiologiques primordiaux tels que la dysmorphophobie, le verrou allocentrique (tendance à concentrer son attention sur autrui plutôt que soi-même) et le craving alimentaire.
 
Par ailleurs, nous disposons actuellement dans la prise en charge en TERV, de multiples logiciels répondant aux déterminants psychiatriques, psychologiques et neuropsychologiques importants : relaxation, stimulation cognitive, activation comportementale, habiletés sociales…
 
La réminiscence est un levier thérapeutique majeur dans le traitement de la dépression. En offrant à vos patients la possibilité de revivre les sensations liées aux activités de plaisir autrefois investies (sport, conduite automobile, voyages) vous permettez la stimulation des zones cérébrales en hypo-activation et favorisez ainsi le succès thérapeutique. La réalité virtuelle apparaît comme un médiateur très intéressant pour amorcer l’investissement dans des activités de plaisir.
 
Par ailleurs, la stimulation cognitive chez le sujet âgé est aussi une possibilité proposée par la réalité virtuelle. Facilitée par la technologie rendant les activités de stimulation plus ludiques et aisées, les patients et résidents d’EHPAD pourront travailler leurs fonctions exécutives et leur mémoire via des applications créées pour les besoins spécifiques de cette patientèle.
 
Aujourd’hui, la réalité virtuelle dans le champ de la santé mentale progresse à grande vitesse. Les chercheurs, cliniciens et développeurs s’affairent autour de nouvelles cibles pathologiques pour offrir prochainement de nouveaux dispositifs thérapeutiques.
Ça peut arriver, on appelle cela la cybersickness. C’est un phénomène bien connu des scientifiques qui touche une partie de la population. Heureusement, il est réversible ! Pour s’y habituer, il est conseillé de commencer par des environnements plutôt statiques (comme ceux de relaxation), puis de faire de légers mouvements de tête. Ensuite, on peut progressivement passer à des déplacements lents. Cela permet au corps de s’adapter à la sensation de mouvement dans le casque tout en restant physiquement immobile.
La réalité virtuelle peut être utilisée par tous les professionnels de santé qui accompagnent des patients sujets à l’anxiété, aux phobies, aux troubles du stress post-traumatique, aux addictions ou à d’autres troubles psychologiques.
 
Elle est particulièrement adaptée aux psychologues, psychiatres, neuropsychologues, infirmiers spécialisés, mais aussi aux psychomotriciens, kinésithérapeutes, diététiciens, sophrologues, hypnothérapeutes ou tout autre thérapeute intervenant dans la gestion du stress ou du bien-être mental. Grâce à des environnements immersifs variés, cette technologie permet d’enrichir les approches thérapeutiques et d’offrir des outils innovants pour améliorer la prise en charge des patients.
Le thérapeute, en s’équipant de dispositifs permettant la réalisation de thérapies par exposition à la réalité virtuelle (TERV), agrémente de ce fait son champ de compétences. En effet, les TERV sont une technique de prise en charge à part entière.
 
Adopter cette solution thérapeutique c’est aussi se manifester auprès des prescripteurs et se distinguer des offres de soins les plus pratiquées.
 
De plus, loin de n’être qu’un atout stratégique pour le développement d’un cabinet ou d’un établissement, les TERV bénéficient de la validité scientifique des thérapies cognitivo-comportementales. Dans la réalité de la pratique clinique, c’est un atout favorisant l’engagement thérapeutique grâce à son aspect ludique.
 
De plus, cette technologie offre un gain de temps considérable puisque de nombreux environnements d’expositions sont directement accessibles depuis le bureau du thérapeute.
Un des avantages considérable de la réalité virtuelle est qu’elle est effective sur un large spectre de population. Les données existantes de la littérature sur le sujet nous montre que l’on peut tout à fait exposer une large tranche d’âge en réalité virtuelle et ce, avec de réels bénéfices thérapeutiques à la clé.
 
Les études attestent, en effet, d’une excellente faisabilité et de résultats significatifs; notamment chez les adultes, dans les prises en charge de troubles anxieux (y compris phobie scolaire), autisme, addictions, troubles du comportement alimentaire, troubles neuropsychologiques, troubles psychotiques et troubles thymiques.
 
Les résultats sont identiques pour les adolescents avec une plus-value conséquente concernant l’engagement thérapeutique où la réalité virtuelle favorise l’intérêt des adolescents pour leur thérapie.
 
Chez les sujets âgés, les résultats d’études encouragent l’utilisation de la réalité virtuelle dans le but de travailler la stimulation cognitive, sur les troubles du comportement mais aussi les angoisses.
 
En revanche, les personnes épileptiques et enceintes ne peuvent bénéficier de ce type de thérapie.
Après la période d'engagement, vous pouvez résilier à tout moment en remplissant le formulaire présent en bas de page.