1. LE CERVEAU COGNITIF : L’INTELLIGENCE DU NEURONE
L’intelligence n’est donc clairement pas une question de taille, mais plutôt une question de neurone et de connexions neuronales. D’ailleurs, le cerveau contiendrait autant de neurones qu’il y a d’étoiles dans la galaxie ; soit environ 100 milliards. À la différence que les étoiles sont isolées les unes des autres, tandis que les neurones communiquent entre eux, créant un dialogue interconnecté avec mille, parfois dix mille, autres neurones.
Cette communication est viable grâce aux contacts appelés synapse.
En effet, si nous sommes capables de penser, de sentir, de percevoir, de se mouvoir, de nous souvenir comme d’oublier, c’est grâce à nos neurones.
Le neurone permet de coder, transmettre et de calculer l’information requise pour que nos fonctions puissent se déployer par l’intermédiaire de l’influx nerveux.
Autrement dit, le neurone peut être considéré comme une porte logique communicante.
Il porte l’information entrante sous la forme d’influx nerveux en parcourant tout le long de l’axone (à la vitesse de plus de 100 mètres par seconde) et se propage à d’autres neurones. La communication entre les neurones, comme dit plus haut, est possible grâce aux synapses, qui a pour fonction de relier les neurones entre eux.
Dans la synapse, un langage chimique se crée… En effet, quand un influx nerveux parvient dans une terminaison synaptique de l’axone, son arrivée déclenche l’ouverture de canaux par lesquels se déversent, dans l’espace étroit entre ce neurone et le neurone qu’il contacte, une substance chimique appelée neurotransmetteur.
2. LES NEUROTRANSMETTEURS : NOTRE ALPHABET NEURONAL
Les neurotransmetteurs, aussi appelés “messager” (chimiques) ou neuromédiateurs, sont des composés chimiques qui sont libérés par les neurones, agissant sur d’autres neurones (appelés neurones postsynaptiques).
En d’autres termes, les neurotransmetteurs constituent le langage du cerveau. Il permet de communiquer avec les autres cellules du cerveau afin de transmettre le message dans tout l’organisme.
Il existe d’ailleurs différents types de neurotransmetteurs, impliquant une sorte d’alphabet neuronal. Certains gèrent votre fréquence cardiaque et votre tension artérielle, tandis que d’autres vous font ressentir de la motivation, stabilisent votre humeur, votre anxiété ou angoisse, régulent votre appétit, votre libido ou vous aident à vous endormir. Ils influencent également nos comportements, nos pensées et notre moral.
Ces types de neurotransmetteurs libérés au niveau de la synapse exercent sur la cellule cible un effet soit excitateur, soit inhibiteur.
En plus des neurotransmetteurs proprement dit, certaines classes de neurones produisent des substances qui n’exercent qu’une action régulatrice sur le fonctionnement des synapses de leurs neurones cibles, facilitant ou réfrénant leur efficacité. Ces substances, qualifiées de neuromodulateurs, sont très importantes pour un fonctionnement optimal du cerveau : sérotonine, dopamine, noradrénaline et l’acétylcholine.
Le dérèglement de ces circuits neuromodulateurs est souvent associé à diverses pathologies : tel circuit dopaminergique à la maladie de Parkinson, tel circuit cholinergique à la maladie d’Alzheimer, tel circuit sérotoninergique à la dépression nerveuse, et l’on se pose la question du rôle des neuromodulateurs dans l’apparition de la schizophrénie, du TDAH ou de l’autisme.
En outre, pour assurer un fonctionnement optimal, tant physique que psychique, il faut donc conserver un équilibre adéquat dans la production.
3. LES NEUF PRINCIPAUX NEUROTRANSMETTEURS À CONNAÎTRE
La dopamine
La dopamine tient un rôle essentiel dans la motivation et l’action (ou la motivation à l’action). Elle participe au renforcement de nos comportements positifs par l’activation du circuit de la récompense (le circuit du plaisir). Autrement dit, à chaque fois que l’action a impliqué une satisfaction, la dopamine afflue et provoque une sensation agréable.
C’est donc une hormone spécifique au plaisir. C’est elle qui génère la montée de joie que vous ressentez lorsque vous atteignez un objectif ou accomplissez une tâche. De ce fait, le cerveau cherchera à retrouver cette sensation de plaisir immédiat en reproduisant le comportement.
C’est la base de l’apprentissage.
Les taux élevés peuvent entraîner un enthousiasme débordant à faire et à entreprendre. Le déséquilibre à l’excès de dopamine n’est pas souhaitable… Les qualités se transforment en défaut ; vous réagissez au quart de tour, êtes impulsifs, voire violents.
A l’inverse, lorsque la dopamine est trop faible, il en découle un affaiblissement de la motivation à agir ; une tendance à la procrastination. Nous n’avons plus la force de faire quelque chose qui nous plaît habituellement. On n’a plus envie, on ne ressent plus de plaisir.
Par ailleurs, un manque important de dopamine peut induire des addictions (renforcement négatif des comportements). En effet, certaines drogues tirent avantage du système de récompense de votre cerveau. Elles stimulent le cerveau de manière à lui faire libérer une surabondance de dopamine, ce qui crée une sensation de plaisir, voire d’euphorie, -oui mais- temporaire.
Malheureusement, l’effondrement qui suit un pic de dopamine peut être brutal. Après coup, vous ressentirez de la déprime, de la fatigue et un manque d’intérêt pour vos activités préférées.
Évidemment, les drogues ne sont pas les seuls facteurs qui risquent d’altérer le taux de dopamine normal dans votre cerveau ; les jeux vidéos, les jeux de hasard, le shopping (et bien d’autres encore) engendre un sentiment d’euphorie similaire.
Et lorsqu’une habitude est ancrée, il peut être ardu de se débarrasser de cette dernière.
La sérotonine
- l’appétit : digestion, sensation de satisfaction après un repas.
- le sommeil : favorise le sommeil réparateur et règle votre horloge biologique interne via la température corporelle
- l’éveil : favorise la métabolisation de graisse en énergie, pour se sentir plus éveillé ainsi que le mouvement musculaire
L’acétylcholine
L’acétylcholine est un neurotransmetteur excitateur qui active les muscles du squelette. Il effectue donc son travail à la jonction neuromusculaire (l’endroit où le système nerveux et les muscles se rencontrent). En d’autres termes, l’acétylcholine entre en jeu à chaque fois que vous bougerez vos muscles.
L’acétylcholine est aussi impliquée dans l’attention, la motivation, la mémoire mais aussi à l’apprentissage.
L’adrénaline
Le glutamane
Un des neurotransmetteurs les plus utilisés dans le cerveau, sécrété par plus de 50% des neurones (surtout les neurones dits “pyramidaux”).
Le glutamate a un effet excitateur, il est relié à nos apprentissages et à la mémoire.
De ce fait, la neuroplasticité (ou plasticité cérébrale) dépend du glutamate car c’est grâce à cet acide aminé que les voies entre les neurones sont faites dans le but de renforcer votre mémoire et vous aident à apprendre.
Le GABA (acide y-aminobutyrique
L'endorphine
L’endorphine est un opiacé endogène (produit par différentes régions du cerveau et de la moelle épinière) qui ont un effet inhibiteur sur la transmission des signaux de la douleur. Autrement dit, la fonction principale est l’atténuation des sensations douloureuses. De ce fait, il régulent la réponse hormonale au stress (le cortisol) mais aussi du plaisir. Appelé aussi “hormone du plaisir” car il est sécrété pendant ou après l’effort (sport, après un ébat sexuelle etc.).
L'ocytocine
Appelé “hormone de l’amour” il est bien plus que le messager chimique de l’affection qui nous est habituellement présenté. L’ocytocine est un neurotransmetteur puissant qui agit sur les fonctions corporelles.
Ainsi l’ocytocine :
- provoque les contractions utérines lors de l’accouchement,
- favorise le lien affectif entre la mère et l’enfant immédiatement après la naissance,
- permet l’allaitement en stimulant l’écoulement du lait maternel
Que la gente masculine ne se sente pas mise à l’écart, car l’ocytocine a un rôle primordial dans l’établissement des connexions de loyauté et de confiance. Autrement dit, les liens amicaux forts, les relations importantes envers nos amis et notre famille impliquent une production d’ocytocine.